Stop au consensus mou

Ne demandez pas leur avis aux autres, sinon ils risquent de vous le donner

S’il est essentiel pour tout communicant de baser ses réflexions et recommandations sur des recherches, des entretiens, des échanges avec celles et ceux qui fournissent les contenus qui guident les messages, il est tout aussi primordial de savoir décider. Et décider, cela ne se fait pas à plusieurs. Quand le décisionnaire se compte par dizaines et que chacun donne son avis, cela ne peut aboutir qu’à un consensus mou, qui ne saurait répondre efficacement au besoin initial.
Il y a plusieurs manières d’atteindre un objectif, plusieurs chemins possibles pour y parvenir. Si l’on emprunte les chemins de tout le monde, l’on risque fortement de se perdre dans la forêt.
Pour une communication efficace, il est nécessaire de prendre des avis en amont avant de décider seul au final. C’est la définition de la décision éclairée.

Le gouffre des réunions de politesse

Un des immenses défauts de cette mode de la décision participative est l’étirement à rallonge des réunions. Sous prétexte d’écouter tous les avis, de rassembler de larges audiences où tout le monde est consulté et personne écouté, de vouloir faire consensus (certains se cacheront même parfois derrière un “il faut embarquer tout le monde dans le projet”), nous pouvons passer des heures stériles en réunions.
Si cela peut rassurer certains, justifier des postes, voire combler des egos, c’est assurément un manque d’efficacité pour le projet. Car tout le temps passé à écouter des personnes vous expliquer mieux que vous ce que vous avez été recruté pour faire est une perte de temps et d’argent pour l’entreprise.

Nous avons été recrutés pour nos compétences et pour une mission de communication, nous avons donc toute légitimité à décider pour notre périmètre. Alors disons non au consensus mou !